Vous l’avez sans doute remarqué, il est de plus en plus rare que les marques automobiles communiquent sur le prix au comptant de leurs derniers modèles, bien souvent remplacé par une mise en avant d’un budget mensualisé plus attractif (en communiquant plus volontiers sur les loyers de LLD, LOA, ou mensualités d’un remboursement de crédit)
Dans ces 2 cas de figure, seront indispensables les mentions suivantes :
Le taux débiteur et la nature fixe, variable ou révisable du taux, sauf pour les opérations de location-vente ou de location avec option d’achat, ainsi que les informations relatives à tous les frais compris dans le coût total du crédit pour l’emprunteur.
Le montant total du crédit.
Le taux annuel effectif global, sauf pour les opérations de location-vente ou de location avec option d’achat.
S’il y a lieu, la durée du contrat de crédit.
S’il s’agit d’un crédit accordé sous la forme d’un délai de paiement pour un bien ou un service donné, le prix au comptant et le montant de tout acompte.
Le montant total dû par l’emprunteur et le montant des échéances.
Si le prêteur exige qu’un service accessoire soit fourni pour l’obtention du crédit, notamment une assurance, la publicité mentionne de façon claire, précise et visible la nécessité de contracter ce service.
Et dans le cas où une assurance emprunteur est conclue parallèlement au financement du véhicule, votre spot publicitaire devra obligatoirement en exprimer le coût :
A l’exclusion de tout autre taux, en taux annuel effectif de l’assurance, qui permette la comparaison par l’emprunteur de ce taux avec le taux annuel effectif global du crédit.
En montant total dû en euros par l’emprunteur au titre de l’assurance sur la durée totale du prêt.
En euros par mois. Il est précisé si ce montant s’ajoute ou non à l’échéance de remboursement du crédit.
On ne va pas se mentir, la quantité de mentions obligatoires nous apparaît tout bonnement inconcevable pour un spot radio de 30 secondes, dans lequel on n’aura plus beaucoup de temps pour donner des informations sur le véhicule lui-même…
Mais la bonne nouvelle, c’est que les offres en LLD ne sont pas concernées par cette réglementation afférente aux crédits à la consommation…
Et ce sera ensuite aux professionnels en concession d’orienter nos auditeurs vers les autres possibilités de financement s’ils le souhaitent. Dans ce cas, il faudra simplement penser, le cas échéant, aux mentions légales qui concernent l’assurance éventuellement proposée conjointement à l’offre en LLD.
Enfin, outre l’aspect financement, il y a désormais l’aspect écologique qui donne lieu à une nouvelle triplette de mentions légales obligatoires dès lors que nous faisons la promotion d’un véhicule terrestre à moteur, à savoir :
-Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo. -Pensez à covoiturer. -Au quotidien, prenez les transports en commun.
(On vous a détaillé ce volet écologique dans un billet spécifiquement dédié que vous pouvez lire ici)
Précisons également que sur cet aspect écologique, une autre obligation a été formalisée par ce décret daté du 28 décembre 2021 : celle d’indiquer dans toute publicité pour une voiture particulière la classe d’émission de CO2 du véhicule mis en avant… Mais, bonne nouvelle ! Cette obligation ne s’applique pas aux messages radiophoniques(comme on vous l’explique dans cet autre article du DailyBlog)
Encore une fois, le secteur automobile fait les frais d’une réglementation qui se durcit de plus en plus, toujours dans une optique de réduction de l’impact de la pollution sur l’environnement.
Toute publicité ? En fait, pas vraiment… Puisque le décret impose de « présenter de manière visible », on en déduit logiquement que seuls les supports publicitaires visuels sont concernés.
Cette interprétation nous est par ailleurs confirmée par le titre II de l’article L229-64 du Code de l’Environnement qui indique sans ambigüité : "Les obligations mentionnées au I ne s'appliquent pas aux publicités radiophoniques."
Une fois de plus, notre media de prédilection – la radio – fait donc figure d’exception, et c’est plutôt un bonne nouvelle !
Vous connaissez les classiques« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »ou encore« Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé », il est temps de faire un point sur le dernier arrivé dans la grande famille des mentions légales !
Et quand on dit « Le dernier arrivé », c’est en réalité une triplette de messages qu’il faudra désormais diffuser pour chaque campagne (hors sponsoring et mécénat) consacrée à une automobile (ou une moto, cela va de soi).
En effet, cet arrêté daté du 28 Décembre 2021 liste dans son article 1er les 3 mentions légales obligatoires suivantes, visant à encourager les « mobilités actives » :
Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
Pensez à covoiturer.
Au quotidien, prenez les transports en commun.
Jusqu’ici, on pourrait se dire qu’il suffira d’apposer au choix l’une de ces mentions légales en fin de spot et que tout ira bien….Mais que nenni !
L’article 2 précise en effet : « Les messages listés à l’article 1er du présent arrêté seront […] utilisés au sein de chaque campagne publicitaire de manière à garantir […] l’apparition régulière de chacun d’eux sur une quantité égale de messages publicitaires, avec une tolérance de plus ou moins 10 %. »
Il est intéressant toutefois de préciser que l’article L.328-1 du Code de la Route parle expressément de « publicité en faveur de véhicules terrestres à moteur ».
Par conséquent, la publicité pour une concession automobile(pour promouvoir l’atelier, les pièces-détachées, un évènement particulier ou des portes-ouvertes par exemple)n’étant pas une publicité pour un véhicule, l’obligation n’aura pas à s’appliquer, à partir du moment où l’on ne fait pas explicitement mention des véhicules qui s’y trouvent.
De la même manière, sont exclues de ce dispositif les campagnes de mécénat ou parrainage (bonne nouvelle pour les sponsorings Info-Trafic !), ainsi que les campagnes visant au recrutement de personnel, comme précisé dans l’article D.328-2 du même Code de la Route.
Enfin, pour que la question soit traitée de la manière la plus exhaustive possible, terminons avec un point sur les sanctions prévues en cas de manquement à cette nouvelle obligation lorsqu’elle est applicable.
L’article L328-2 du Code de la route prévoit une amende pouvant s’élever jusqu’à 50.000€ par diffusion, portée à 100.000€ en cas de récidive…Alors…Ces mentions, on les met ou pas ?